Le club de football d’Everton a connu un été de recrutement sans précédent, transformant ses perspectives après une saison tumultueuse. Avec un investissement record, l’équipe a réussi à se redresser de manière spectaculaire, mais quelles en sont les implications pour l’avenir ?
En janvier, David Moyes a été nommé entraîneur d’Everton pour la deuxième fois, alors que le club se trouvait à un point au-dessus de la zone de relégation. Huit mois plus tard, la situation a radicalement changé : Everton a évité la descente avec une avance de 23 points, a déménagé dans le nouvel et moderne stade Hill Dickinson, et a recruté neuf joueurs lors d’un été de transferts record. Actuellement, aucune autre équipe n’a accumulé plus de points qu’Everton depuis le début du mois de mai, plaçant le club en cinquième position de la Premier League.
Cette renaissance soulève des questions sur la manière dont Everton a réussi à surmonter ses défis financiers et sportifs. Le club a dû faire face à des départs importants, notamment ceux de joueurs clés tels qu’Abdoulaye Doucouré et Dominic Calvert-Lewin. La stratégie adoptée pour reconstruire l’équipe a-t-elle été efficace, et quels en sont les impacts à long terme pour le club ?
Un investissement record pour revitaliser l’équipe
Le principal défi auquel Everton a été confronté cet été était de rénover un effectif affaibli après le départ de neuf joueurs expérimentés. Cette situation a exigé une réponse rapide et efficace, et le club a réagi en recrutant neuf nouveaux joueurs pour un coût net de 97 millions de livres sterling, un montant sans précédent dans l’histoire des transferts d’Everton. Ce chiffre dépasse ce qu’ils avaient dépensé au cours des sept saisons précédentes combinées, qui s’élevait à 71 millions de livres.
Ce montant de 97 millions de livres représente un tournant pour le club, qui a longtemps été limité dans ses dépenses. En comparaison, lors de l’été 2020, sous la direction de Carlo Ancelotti, Everton avait déjà investi 77 millions de livres pour six joueurs, mais cette fois, l’ampleur des investissements est sans précédent. Les perspectives d’autres recrutements lors du mercato hivernal pourraient encore augmenter ce total, ce qui témoigne d’une volonté de renforcer l’équipe de manière significative.
Leon Osman, ancien milieu de terrain d’Everton, a exprimé son enthousiasme face à ces changements : “Si vous m’aviez dit qu’on réaliserait un tel investissement cet été, j’aurais été ravi.” Cela témoigne d’un changement de mentalité au sein du club, qui semble déterminé à retrouver son statut parmi l’élite du football anglais.
Une stratégie de recrutement repensée
Un autre aspect crucial de l’été d’Everton a été la leçon apprise des erreurs passées. Sous la direction de Farhad Moshiri, le club avait connu des difficultés avec des joueurs signés pour des montants élevés qui quittaient le club sans rapporter de frais. En effet, huit joueurs recrutés pour au moins 20 millions de livres avaient quitté le club sans que l’Everton ne perçoive de compensation, représentant une perte de 188 millions de livres. Cette situation insoutenable a conduit à une réévaluation de la stratégie de transfert du club.
Le prêt de Jack Grealish, considéré comme l’une des meilleures signatures de l’été, illustre cette nouvelle approche. L’ailier anglais a déjà enregistré deux passes décisives lors de ses deux premiers matchs en Premier League, augmentant ainsi son impact sur le jeu d’Everton. Osman a souligné que Grealish pourrait être le meilleur transfert réalisé par un club cet été, renforçant ainsi l’idée qu’Everton est en train de se repositionner pour redevenir compétitif.
Les nouvelles recrues, comme Kiernan Dewsbury-Hall et Thierno Barry, apportent également des qualités essentielles à l’équipe. Dewsbury-Hall, par exemple, a créé plus d’occasions par match que tout autre joueur d’Everton depuis le début de la saison précédente, tandis que Barry a montré des capacités prometteuses en attaque. Ces ajouts sont cruciaux pour améliorer les performances de l’équipe, qui avait terminé la saison précédente avec l’une des plus faibles productions offensives de la ligue.
Un avenir prometteur avec des revenus accrus
Les perspectives financières d’Everton se sont également améliorées grâce à plusieurs facteurs. Entre janvier 2021 et janvier 2025, le club a enregistré un profit de 86 millions de livres grâce à la vente de joueurs, ce qui a permis de mieux équilibrer les comptes. De plus, le rachat par le Friedkin Group a transformé la situation financière d’Everton, en convertissant des dettes écrasantes en capitaux propres et en refinançant les dettes à des conditions plus favorables.
Les revenus futurs devraient également bénéficier de l’augmentation de la capacité du Hill Dickinson Stadium, qui peut accueillir 52 769 spectateurs, soit une augmentation de plus de 13 000 places par rapport à Goodison Park. Cela offre une opportunité considérable pour générer des revenus supplémentaires grâce à l’hospitalité d’entreprise, un domaine dans lequel le club pourrait se développer.
Cette nouvelle dynamique pourrait permettre à Everton de renforcer encore son effectif et d’améliorer ses performances sur le long terme. Si le club parvient à maintenir cette tendance positive, il pourrait rapidement redevenir un concurrent sérieux dans le haut du classement de la Premier League.
Les enjeux de la saison à venir
Alors qu’Everton se prépare pour la saison à venir, les attentes sont élevées. Le club doit non seulement maintenir sa position actuelle en Premier League, mais aussi viser une qualification pour les compétitions européennes. Les investissements réalisés cet été ont créé un environnement propice à la réussite, mais la pression sera forte pour que l’équipe réponde à ces attentes.
Les blessures et les performances des nouvelles recrues seront des facteurs déterminants pour le succès de l’équipe. La direction doit également veiller à ce que les leçons du passé soient appliquées pour éviter de perdre des joueurs clés sans compensation. Une gestion prudente des finances et des ressources humaines sera essentielle pour assurer la pérennité de cette dynamique positive.
En conclusion, Everton est à un tournant décisif de son histoire, avec des investissements importants et une stratégie de recrutement renouvelée. Si le club parvient à capitaliser sur ces changements, il pourrait retrouver sa place parmi les géants du football anglais. La saison à venir sera cruciale pour déterminer si cette renaissance est durable ou si le club devra à nouveau faire face à des défis majeurs.