La nouvelle Renault R5 Turbo 3E offre des performances de supercar—Mais il y a un problème…
540 chevaux, un mode drift, une plateforme ultra-légère et un design qui en impose… Mais une question intrigue : pourquoi ce monstre roule sous le badge Renault et non Alpine ? Ces dernières années, la marque sportive du groupe était censée gérer les modèles haute performance, et pourtant, cette R5 survitaminée porte bien un losange. On fait le point sur ce que cache vraiment cette machine électrique radicale.
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Une R5 Turbo réinventée pour le futur
Renault a voulu faire revivre l’esprit des années 80 en réinterprétant l’une de ses icônes : la R5 Turbo. Mais plutôt que de moderniser simplement l’ancien modèle, la marque est allée à fond. Construite sur une plateforme en aluminium, cette 3E embarque un groupe motopropulseur 100% électrique, développé en partenariat avec Alpine. Et les chiffres sont délirants : 540 ch, 4 800 Nm de couple et un 0 à 100 km/h en moins de 3,5 secondes. Plutôt pas mal pour une citadine sous stéroïdes. Le design est tout aussi radical. Plus large que la version standard, elle arbore des ailes élargies, un énorme diffuseur arrière et un look inspiré des légendes du rallye. Renault ne s’est pas contenté d’un simple lifting, c’est une vraie bête de circuit, avec un châssis affûté et un mode drift intégré pour ceux qui aiment jouer avec la glisse.
Mais il y a un hic… Renault ou Alpine ?
C’est là que ça devient étrange. Depuis quelques années, Renault a bien séparé ses gammes : les modèles sportifs sont chez Alpine, et Renault s’occupe du grand public. C’est pour ça que la R5 sportive s’appelle Alpine A290 et pas “Renault 5 Alpine”. Logique, non ? Sauf que cette R5 Turbo 3E vient tout chambouler. Pourquoi un modèle aussi radical et inspiré du sport auto porte-t-il le logo Renault ? On aurait pu imaginer un badge Alpine, surtout quand on voit l’implication de la marque en endurance (WEC) et en Formule 1. Alors, choix stratégique ou confusion totale sur l’identité des marques ? D’un autre côté, pouvait-on vraiment rendre hommage à la légendaire Renault 5 Turbo avec une “Alpine Turbo 3” ? Avouons-le, ça aurait été tout aussi bizarre.
Des performances dignes d’une supercar
Peu importe le badge, la R5 Turbo 3E est un véritable monstre de puissance. Grâce à une batterie de 70 kWh et une architecture 800V, elle accepte la charge rapide à 350 kW, ce qui lui permet de récupérer 80% de batterie en seulement 15 minutes. Son autonomie dépasse les 400 km, un exploit pour une voiture de cette catégorie. Sur circuit, elle promet d’être une arme redoutable. Son châssis ultra-léger de 1 450 kg (batterie incluse) et son mode boost lui permettent d’aller chercher des performances dignes de supercars thermiques. Elle embarque aussi un système de freinage régénératif ajustable et plusieurs modes de conduite, dont un pour la neige et un autre dédié au circuit. Résultat ? Une voiture pas seulement rapide, mais aussi fun à piloter.
Un modèle collector… Mais pour qui ?
Produite à 1 980 exemplaires, la R5 Turbo 3E est taillée pour devenir un futur collector. Renault joue à fond la carte de la nostalgie, avec des livrées inspirées du passé et un design qui rend hommage aux exploits de la marque en rallye. Mais une question se pose : à qui s’adresse vraiment cette voiture ? D’un côté, les passionnés de sport auto et les fans de la R5 Turbo originale vont adorer. Mais son positionnement, à mi-chemin entre une Renault de série et une Alpine exclusive, brouille un peu les pistes. Si un acheteur cherche une sportive électrique, ne devrait-il pas se tourner vers Alpine plutôt que Renault ? Cette stratégie risque de perdre les puristes.
Cet article décrypte le retour inattendu de la R5 Turbo sous le badge Renault, alors qu’Alpine était censée gérer les modèles sportifs. Avec des performances incroyables et un look de mini-supercar, elle impressionne autant qu’elle intrigue. La vraie question, c’est : cette stratégie va-t-elle séduire les puristes ou brouiller encore plus l’image sportive de Renault ?
Images : © Renault