Toyota renouvelle son pari sur l’hydrogène avec une technologie qui pourrait tout changer…
Alors que le marché des véhicules à hydrogène peine à décoller, Toyota ne renonce pas. Malgré une forte baisse des ventes de Mirai, la marque japonaise continue de croire en cette technologie et dévoile une pile à combustible de troisième génération qui promet une plus grande autonomie, une meilleure durabilité et des coûts de production plus bas comparés aux voitures électriques à batterie lithium-ion.
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Une technologie de batterie plus efficace et accessible
Toyota s’est concentré sur trois améliorations majeures avec cette nouvelle génération de piles à combustible à hydrogène : une autonomie accrue, une durée de vie prolongée et une réduction des coûts de production. Selon la marque, l’efficacité énergétique a été augmentée de 20 %, ce qui signifie que les véhicules équipés de cette technologie pourraient parcourir jusqu’à 770 km avec un plein, contre environ 647 km pour la Toyota Mirai actuelle, leur modèle à hydrogène. Cette avancée pourrait faire de l’hydrogène une alternative plus crédible aux véhicules électriques à batterie, souvent critiqués pour leur autonomie limitée sur les longs trajets. Un autre point fort de ce nouveau système est sa robustesse accrue. Toyota affirme que cette pile à combustible a désormais une durabilité comparable à celle des moteurs diesel, tout en nécessitant moins d’entretien—un atout essentiel pour les flottes de véhicules commerciaux, les bus ou même les trains qui ont besoin de solutions fiables et durables. Enfin, la marque a travaillé à simplifier le processus de fabrication, ce qui devrait réduire le coût des véhicules à hydrogène. Si ces promesses se concrétisent, cette technologie pourrait devenir bien plus accessible au grand public.
L’hydrogène : un pari risqué mais nécessaire ?
Malgré ces avancées, les ventes de véhicules à hydrogène restent très faibles. En 2024, Toyota n’a vendu que 1 778 exemplaires de Mirai dans le monde, soit une baisse de près de 56 % par rapport à l’année précédente. Ce chiffre met en lumière les nombreux défis auxquels le secteur de l’hydrogène est confronté. Le principal obstacle est le manque d’infrastructures. Contrairement aux véhicules électriques, qui peuvent être rechargés via une prise domestique standard, les voitures à hydrogène nécessitent des stations spécifiques, encore très rares en dehors du Japon, de la Corée du Sud et de la Californie. Cependant, Toyota ne limite pas cette technologie aux voitures particulières. L’entreprise développe également des applications industrielles et commerciales : camions, bus, trains et même générateurs stationnaires. Pour ces secteurs, l’hydrogène représente une solution plus viable, car il offre une grande autonomie et un ravitaillement rapide, là où les batteries électriques montrent encore leurs limites.
Un avenir incertain, mais un potentiel énorme
Toyota prévoit de dévoiler officiellement cette nouvelle pile à combustible à hydrogène lors de l’International Hydrogen & Fuel Cell Expo à Tokyo. Les premiers véhicules et équipements équipés de cette technologie pourraient apparaître dès 2026 au Japon, en Europe, en Amérique du Nord et en Chine. Bien que l’adoption généralisée de l’hydrogène reste un défi, les avancées technologiques et la baisse des coûts pourraient progressivement lui permettre de trouver sa place aux côtés des véhicules électriques à batterie. Il reste à voir si les gouvernements et l’industrie suivront Toyota dans cette vision d’un avenir de la propulsion plus diversifié, avec cette fameuse voiture à hydrogène qui, pourtant, a été inventé en 1807 par l’ingénieur français François Isaac de Rivaz.
Cet article explore l’engagement continu de Toyota envers l’hydrogène malgré des ventes faibles et un marché limité. Avec une pile à combustible de troisième génération plus efficace, plus durable et moins chère à produire, la marque japonaise espère rendre cette technologie plus viable pour les véhicules et les applications industrielles.
Images : © Toyota